La fondation a expliqué comment, dans le cadre du Mécénat, a surgi cet incroyable élan de générosité des Niçois et des donateurs anonymes. Tous ont, à leur façon, voulu combattre l’absurdité.
« Ce fut une ode à la liberté…un mouvement de solidarité dont la volonté était de construire à nouveau quand tout est déconstruit…la prévention contre le radicalisme »
Les élèves du Lycée des Eucalyptus, ont voulu, face à la folie des hommes, faire leur propre ode à la liberté. Leurs écrits sont profonds !
Voici ce qu’ils témoignent: « Nous avons des identités multiples, nos origines, nos caractères, c’est cela notre richesse car nos regards diversifiés nous conduisent à plus de tolérance et de respect de la différence.
Travailler, écrire ensemble, nous avons pu le faire car notre professeur a su créer un environnement favorable à cette écriture et nous sommes fiers ce soir que vous nous entendiez »
Certains textes du patrimoine littéraire, les poèmes d’Eluard, de Prévert, la lettre à la jeunesse de Zola se sont mêlés aux écrits des élèves lus par Olivier Sitruk et Toinette Laquière, comédiens et acteurs. Dans la salle, l’émotion fut réelle.
Le mot du Proviseur, Hervé Beauvais
Alors, quand la Fondation de France engage, comme un remède, le projet d’écrire une « ode à la liberté », voici pour nous le chemin qui se donne à voir.
Riches de l’expérience des testaments littéraires pour lesquels les élèves de Madame Géhin Nadine avaient déjà répondu présent en 2014, nous avons proposé aux jeunes des classes de mécanique automobile, d’électronique et de carrosserie de rentrer dans l’aventure.
Partant des Identités meurtrières d’Amin Maalouf en lien avec le programme de terminale, les élèves ont sélectionné certains passages. Ils les ont questionné et ont essayé de se les approprier faisant entendre, dans un échange animé, leur désir d’échapper à la violence. Ceci passe par une connaissance de soi menant à une meilleure compréhension de l’autre.
Comment dépasser les angoisses d’une actualité inquiétante, comment parcourir les jardins de la pensée et permettre au rêve de se déployer si ce n’est en créant.
Ce qu’en dit la professeure, Nadine Géhin
Les élèves, tous volontaires, se sont réunis en dehors de leurs heures de cours, le soir pour les internes et pendant leur temps de repas où ils ont crée un conte, une fable, une nouvelle, quelques pages d’un journal intime, de la poésie et une Antigone, symbole de leur flamme adolescente passionnée.
Pendant deux mois, nous avons partagé avec plaisir cette vision qui implique l’idée suivante : « si le monde n’a pas de sens, rien ne nous empêche de lui en donner un qui ait du sens pour nous. »